S'il pleut autant sur la Creuse c'est pour deux raisons :
- c'est pour la faire briller et reluire, la rendre si belle et lumineuse qu'elle attira à Crozant les peintres impressionnistes qui la peignirent sous tous les angles et en toutes saisons ;
- c'est pour que les girafes d'ici aient un parapluie.
Pour preuve de ces deux assertions, ce tableau de Monet : “La Grande Creuse et le pont de Vervy”, aux environs de Fresselines (1889).
samedi 28 avril 2012
Voilà pourquoi il pleut !
jeudi 26 avril 2012
Et... voilà !
J'ai passé hier la journée avec les enfants des centres de loisir de Sainte-Feyre et d'Ahun.
Et on a sorti les cartons et les couleurs...
Et... mais que sont ces morceaux ?
Mais oui, bien évidemment, c'est une girafe en kit.
Merci aux enfants et aux animateurs pour leur accueil
.
Et on a sorti les cartons et les couleurs...
Et... mais que sont ces morceaux ?
Mais oui, bien évidemment, c'est une girafe en kit.
Merci aux enfants et aux animateurs pour leur accueil
.
mardi 24 avril 2012
Sans les pieds, sans les mains...
Mais avec des pinceaux... je me suis amusé à peindre mon premier dessin, et bien sûr c'est mon petit héros Pierrot qui en a eu les honneurs (ou en a fait les frais, à vous de juger).
Quoi qu'il en soit, je me suis bien amusé à faire cela, et je me suis promis de recommencer, et de poser un peu, parfois, palette et stylet.
Voici l'image, au final.
Quoi qu'il en soit, je me suis bien amusé à faire cela, et je me suis promis de recommencer, et de poser un peu, parfois, palette et stylet.
Voici l'image, au final.
dimanche 22 avril 2012
La belle chose à faire du dimanche 22 avril
Dans notre famille rouge et verte s'il y a une chose que l'on aime faire, que l'on trouve beau et naturel, c'est de voter.
C'est pour cela que pour le tirage au sort du concours des belles choses à faire nous avons organisé l'élection de la présidente de la République des belles choses à faire, avec l'aide de nos petits huissiers et citoyens maîtres Gouny, Gouny & Gouny.
Pas besoin d'attendre 20 heures pour le dépouillement et les résultats. La présidente de cette petite République a été désignée, il s'agit de Jacinthe Chevalier.
(Et surtout, n'oubliez pas aujourd'hui de faire cette belle chose : voter.)
C'est pour cela que pour le tirage au sort du concours des belles choses à faire nous avons organisé l'élection de la présidente de la République des belles choses à faire, avec l'aide de nos petits huissiers et citoyens maîtres Gouny, Gouny & Gouny.
Pas besoin d'attendre 20 heures pour le dépouillement et les résultats. La présidente de cette petite République a été désignée, il s'agit de Jacinthe Chevalier.
(Et surtout, n'oubliez pas aujourd'hui de faire cette belle chose : voter.)
vendredi 20 avril 2012
Si vous cherchez la lune...
Elle se trouve au bout du bout du monde.
C'est en tout cas ce que raconte ce lai, une forme de littérature médiévale qu'il me plait d'écrire, à mes moments perdus. Je ne sais pas vraiment à quoi ça rime, mais je serais ravi d'entendre vos réactions.
C'est un peu long, mais si vous aimez, j'en ai écrit d'autres : Le lai d'Isaïe, Le lai d'Aubrac, Le lai de l'Armance...
Le lai de la lune
sur une île
un comte
appelé Neuvagrok
avait un rêve
qui le hantait
dans ce rêve la lune jouait un méchant rôle
ses rayons blancs
dans son ciel
ou elle rayonnait comme une pièce de 20 centimes
perdue là par je ne sais quel dieu peu
soucieux de son porte-monnaie
dans son ciel elle regardait la terre d’un œil narquois
d’un œil vicieux
son influence était néfaste
assurément
lorsque les éléments se déchaînaient
que de lourds nuages noirs venaient à rendre le ciel
de la nuit
plus noir encore
elle était encore là
elle se montrait dans le moindre trou de nuage
lorsqu’un bateau sombrait
corps et biens
dans une mer d’huile
emporté par le fond
par quelque odieux monstre des profondeurs
qui croyez-vous qui brillait dans son ciel immaculé
la lune encore la lune
et quand une famine dévastait le pays du comte
que ses paysans mangeaient des racines
puis leurs chaussures puis leurs enfants et leurs femmes
elle était toujours là
la lune toujours la lune
si bien que dès qu’elle montait dans son ciel
dans le bleu et le rose du crépuscule
et jusqu’à ce qu’elle le quitte
dans le rouge et le gris de l’aurore
le comte était de fort mauvaise humeur
il dormait mal ses rêves étaient affreux
peuplés d’un lune malveillante
si bien qu’il en vint à développer une légère folie
bref il détestait la lune
et lorsqu’il sortait dans la nuit
il jetait des cailloux vers sa face impassible et grêlée
cailloux qui immanquablement retombaient
et parfois sur son nez
elle le visait la bougresse
un jour
après une tempête une famine
et après avoir perdu trois bateaux sur une mer d’huile
plate comme une coquille d’œuf
le comte ne tint plus
il se mis dans une colère noire
terrible
ses beaux bibelots volaient
il n’en pu plus
j’en puis plus dit-il
au milieu d’une bordée d’injures
destinées à la dame pâle du ciel
j’en puis plus dit-il
et il ajouta ça ne peut plus durer
il faut en finir
au milieu de ses éructations
dès le matin
à la première heure
à l’heure grise et rouge
il convoqua le capitaine de sa flotte
et lui tint à peu près ce langage
j’en puis plus
la lune est fort méchante
j’en suis bien marri
ça ne peut plus durer
voilà ce que l’on va faire
vous allez armer quatre forts bateaux
et vous vous rendrez au bout de la mer
au trou d’où sort la lune
à l’heure bleue et rose
et vous comblerez ce trou
afin que la bougresse ne puisse plus monter dans notre ciel
j’ai dit
obtempérez
le capitaine
qui était un peu lèche-bottes
soutint que c’était une vraiment bonne idée
que seul le comte pouvait en avoir de pareilles
et qu’il obtempérerait dans l’heure même
puis il se rendit au port
et fit appareiller les quatre meilleurs navires du comte
qu’il fit charger de nourriture de poudre et de cailloux
puis lorsque les cales furent pleines
il monta dans le navire de tête
et ils prirent la mer
cap au sud
les trois premiers jours
tout se passa bien
les marins jouaient aux cartes péchaient
les navires filaient sous un bon vent
la mer était étale
pas la moindre vaguelette
quelques cris
les mouettes qui suivaient le sillage des navires
au bout de ces trois jours
ils mouillèrent dans la crique d’une petite île déserte
le capitaine qui était un ambitieux
décida d’y aller planter un drapeau
de l’annexer
une barque fut mise à l’eau
où montèrent six marins et un drapeau
et rustine
le cocker porte-bonheur
un bon toutou aux yeux tout doux
qui faisait la joie des marins
lorsqu’il se dressait sur ses pattes arrières
manière de chien de réclamer du sucre
à peine ils eurent débarqué sur la plage
que rustine
se mit à geindre à pousser des aboiements plaintifs
il s’allongea mit ses pattes sur ses yeux
le vent se levait
les marins se grattèrent leurs six têtes
c’est un mauvais présage
dirent-ils de mêmes six voix
ils avaient un peu peur
mais on n’est pas des poltrons
dirent-ils tous six
on va planter ce foutu drapeau
sur cette petite butte
là au milieu de l’île
et on se carapate
vite fait bien fait
du bateau principal
le commandant qui observait à la lunette
vit ses hommes s’enfoncer dans la forêt
qui tachait de vert le pied de la butte
il vit la forêt les engloutir
il vit rustine qui hésitait à les suivre
qui tournait la tête en tous sens
humant le vent
visiblement inquiet
peu après
le capitaine qui observait aux oreilles
entendit des cris affolés qui trouèrent le silence
le déchirèrent
le mirent en petits morceaux de silence
des cris qui venaient des six gorges des marins
puis le silence se reconstitua retrouvant sa qualité profonde
de silence
plus un bruit
rustine se jeta à la mer
et regagna énergiquement le bateau
où des marins le recueillirent
il tremblait de tout partout
et l’on pouvait lire dans ses yeux doux une peur indicible
les chiens ne peuvent parler
le capitaine et ses marins étaient drôlement inquiets
le capitaine sentit qu’il était de son devoir de rassurer ses hommes
il avait une haute estime de lui-même
il se targuait d’être un fichu bon capitaine apte à
faire face à toutes situations
il parla
et dit
bon d’un air posé
puis poursuivi
on annexera l’île au retour
pour l’instant on est pressé
et il décida de lever l’ancre
abandonnant les six marins à leurs six sorts
bien entendu les hommes étaient tout rassurés
quelles paroles bien senties
rassénérantes
on sent un capitaine compétent
qui tient bien son équipage
faut pas s’en faire
on a tout pour être heureux
des cartes du rhum
un bon lupanar à notre retour
une fille dans chaque port un porc dans
ô mer fille de saturne
quel beau métier que nous faisons là
et ils repartirent
pendant deux jours tout se passa bien
le temps était clair la nuit était noire
toute constellée d’étoiles blanches jaunes et bleues
un léger alizé portait doucement le navire
vers le sud
puis
au milieu des flots
le vigie aperçut une femme
je ne sais quelle naïade je ne sais quelle sirène
une très belle femme
trente secondes plus tard tous les marins étaient sur le pont
lançant des œillades des invitations graveleuses
sifflant la je ne sais quelle naïade
la je ne sais quelle sirène
pour toute réponse la je sais pas quoi
se mit à chanter
une très belle chanson
j’avais une bague à chaque doigt
des tas de bracelets autours des
vraiment une belle chanson
le capitaine qui
attention
avait des lettres
des lettres grecques
se jeta sur une corde et s’attacha au mat de son navire
puis il ameuta les autres marins
les enjoignant de faire de même
et si la corde venait à manquer
de se boucher les oreilles
ce que trois marins sourds n’entendirent pas
quelques-uns suivirent ces conseils les plus avisés
mais tous ceux qui restèrent à faire les beaux sur le pont
ensorcelés par le chant magnifique diabolique
se jetèrent à l’eau
et disparurent en un clin d’œil dans un tourbillon
qui se forma sur le flot
ils furent dévorés tout crus un peu plus tard par quelques
requins en maraude
lesquels abandonnèrent
les cœurs des marins à la belle dame
à la je ne sais quelle naïade
à la je ne sais quelle sirène
le capitaine épris des philosophes du dix-huitième siècle
et d’autres bien avant
haussa les épaules et dit que le comte disait
lorsqu’il ne pestait pas après la lune
lorsqu’il n’était pas non plus sur la comtesse
ou sous
ou
bref
le capitaine dit que le comte disait
quand survint une baleine
une bien étrange
verte recouverte d’algues
l’air furieuse
qui battait l’eau de son immense queue
et qui
surtout
fonçait droit sur le navire amiral
avec la certaine et ferme attention de le couler de le mettre tout au fond de l’eau
puis de sauter à pieds joints sur les restes
ça c’était sûr
elle lançait dans les airs un haut panache d’eau bouillonnante
où s’ébattaient de petits poissons argentés et des crabes rouges
c’était vraiment joli
mais trêve
cap à l’est
toute
ce sont les instructions du capitaine
les marins s’activent sur le pont
ils ont peur
ils ne veulent surtout pas finir piétinés par une baleine
et le bateau vira de bord
tout en souplesse
la baleine le frôla
se retourna pour constater les dégâts
et voyant que le bateau filait droit
qu’elle ne l’avait pas heurté
elle prit un air renfrogné
et s’en alla bouder dans une autre mer
là le capitaine avait été fort
il fallait le voir
une vraie parade de paon
allez je l’ai bien mérité
et il se versa une rasade de rhum
puis une deuxième
puis à la onzième
j’ose à peine l’avouer du bout des lèvres
il entama des chants
comment dirais-je
grivois
salaces
putassiers
pleins de références à pleins de dames de mauvaises vies
de ces dames que les marins ont dans chaque port
puis au onzième chant
au trente-septième verre
il s’effondra
tomba lourdement
dans un mauvais sommeil
sombre obscur comme une nuit sans étoile et sans lune
il faisait nuit
silence
mer étale
et là-bas
qui remue dans l’ombre
quoi
à grand renfort de points de suspension et autres exclamatifs
suspense intolérable
tension à son comble
travelling avant
vers le flot
où miroite mille éclats
où le ciel s’inverse et se décompose
et soudain
vivement
un affleurement visqueux
vite renfoui par l’eau avec un peu d’écume
le temps
à peine
de laisser trace sur la pupille du spectateur galvanisé
au cœur en pétard
qui se mange les doigts
se cache les yeux
fasciné pris par le procédé
enfoncé tout au fond de ce suspense
qualifié d’intenable
tendu
scrutant l’eau noire de nuit et blanche de lune
silence
très profond
floquement assourdi de l’eau
les poissons se sont tus
le temps s’est figé
et puis
qui monte des profondeurs
un grouillement
deux trois mesures de violons un orgue sourd
voilà pour l’ambiance
le grouillement
maintenant on le connaît on a été présenté il est défini
va enflant
remonte
puis crève la surface de l’eau
et rapides comme l’éclair
luisantes comme de lames sous un rayon de lune
deux énormes tentacules
surgissent de l’eau et s’élancent vers le ciel
au milieu d’un geyser d’écume
puis mollement
sagement
rentrent dans l’eau
plan coupe
montage au cutter
silence
on entend seulement pépier quelques poissons volants
le bateau
pris au ras des flots
tranquille
se dandinant tranquillement sous l’effet de petits vagues pas bien méchantes
une lampiote en éclaire le pont
on devine que tout y calme
que les marins abrutis
cultivent des rêves libidineux
peuplés de fiancées à terre
que ces mêmes marins
tout à leurs rêves
ne se doutent pas ne savent pas
points de suspension
et
pour faire bon compte
d’exclamation
la tension est vive n’est-ce pas
c’est bien rendu
bien construit
le type qui fait ça
a du talent
non
puis la caméra se déplace latéralement
le plan s’élargit
le champ s’agrandit
jusqu’à ce que le bateau
soit dans le coin gauche
en haut
pile-poil sous le sou de la lune
et que
accompagné de son orchestre de chambre
au premier plan
un bouillonnement apparaisse
au milieu duquel on devine parfois
l’affleurement d’une tentacule visqueuse pleine d’auréoles gluantes
qui
ô comble du suspense
se dirige tout droit vers le bateau
la bande-son est travaillée
des bruits parasites
comme ferait un grouillement de cafards
ou les pas assourdis d’une famille de rats prise au piège dans une conduite pleine de flammes
tout ça remixé mis à l’envers façon lynch
vraiment bien fait
puis
mouvement ultra rapide
au-dessus des tentacules dans leur bouillonnement
et l’on perçoit
un peu flou
mais c’est fait exprès
sous l’eau
un œil rond gigantesque
tourné vers le ciel
et qui surmonte un large trou noir
où l’on aperçoit fugitivement briller
quelques longues dents
de toute les formes
et là on se dit
qu’il s’agit vraiment d’un animal repoussant
un grand calmar des profondeurs
extrait de là par quelque dieu
quelque scénariste en colère
ce qui revient au même
après ce bateau
et ce capitaine
bien trop soûl pour se rendre compte du danger imminent que courre son navire
la bête malfaisante
est manifestement animée d’intention pas très honnêtes
pour le moins coupables
elle se cherche un nautilius à embrasser
à briser à couler
à venger l’honneur perdu de sa race depuis que celle-ci
à croisé un nemo
assez malin pour lui crever l’œil
pour venger ce splach dégoûtant
le renvoyer dans le passé
pour qu’il y demeure à jamais
et l’oublier pour toujours
n’être plus la fable des grands fonds
de ces crabes bizarroïdes et pâles
qui se prélassent auprès des sources de souffre
de ces cachalots entreprenants
qui visitent parfois la cave des océans
de ces poissons porte feux
fantômes bariolés aux formes alambiqués
de ces anémones blanches dont les bras multiples ondulent doucement
sous un courant provoqué
par quelque éruption lointaine
se venger enfin
revenir au-dessous
le ventre plein de marins
leur montrer qui c’est le plus fort
c’est moi
il est super motivé
le monstre
et il avance vers le bateau
laissant derrière lui traîner un maigre sillage d’écume blanche
puis aux abords du navire
il risque son œil au-dessus de l’eau
rien ne bouge tout est calme silencieux
alors il plonge
pour prendre son élan
pour
d’un bond formidable
heurter le bateau
le renverser le faire chavirer
puis manger un à un les marins tombés à l’eau
les broyer dans ses tentacules monstrueuses
le voilà qui fend les flots puis qui cogne le bateau
ça fait splosh
et le bateau tangue oscille
un petit peu
mince je suis mou
il se souvient
il est un calmar géant
geantatis calmaris
zut je suis mou
il maugrée pas content du tout
se gratte la tête
cherche une solution
comment renverser ce bateau
rien
rien à faire
c’est ça que d’être une bête molle
il maudit son créateur
qui aurait pu le faire rhinocéros des mers
hérisson des océans
avec quelque chose d’un peu dur d’un peu piquant
quoi
mais non
il a du être conçu dans la nuit du septième jour
au dernier moment dans l’urgence
on l’a bâclé
c’est embêtant ces gens qui ne pensent pas à tout
comment faire
que faire
que je suis bien triste
et le menton entre deux tentacules
il s’en retourne dans ses profondeurs
l’œil triste et trouble
à bord
les marins ronflent dans leur sommeil
puis le jour
comme chaque jour
se lève
et le soleil illumine les voiles blanches du navire
et les marins s’étirent
et ils ne se souviennent de rien
le capitaine lui n’a pas dormi
il s’est penché sur ses cartes toute la nuit
le bout du monde est proche
on arrive bientôt
la manœuvre est subtile
il faut approcher ce bout précautionneusement doucement
en tenant compte des courants et des vents
pour n’y pas tomber
au matin
maintenant que le soleil blanchit les voiles
il a hâte de donner des instructions aux marins
il réunit les hommes
ils rouspètent un peu
pour le principe
puis se groupent sur le pont
et le capitaine leur tient à peu près ce langage
nous arrivons au bout du bout du monde
il faut être très prudent
avancer doucement le navire vers ce gouffre noir que vous voyez là-bas à l’horizon
où ça
je vois pas mais si
regarde
et chacun d’écarquiller les yeux
et de chercher à l’horizon le gouffre noir du bout du monde
et les hommes se mettent à la manœuvre chacun à sa place
c’est beau c’est émouvant
le bateau avance doucement vers le gouffre un peu de travers
puis juste à son bord s’immobilise
alors les marins descendent aux cales
chercher les rochers qu’ils ont transporté
puis déverse le tout dans le gouffre
la lune fait ouille
la lune fait aille
la lune est bien mal
terrée dans son gouffre à prendre des cailloux sur la tête
aille ouille
la lune se sauve à l’autre sortie de son gouffre
la lune se sauve vers la chine
elle fuit
les marins ont vite fait de combler le bout du monde
le gouffre n’était pas si noir si terrifiant que ça
depuis
sur une île
un comte
appelé Neuvagrok
n’a plus peur de la lune
il n’y a d’ailleurs plus de lune
les nuits y sont noires comme dans une mine
depuis
la lune ne luit qu’en chine
quant aux marins
ils rentrèrent sans encombre
se marièrent puis vécurent heureux en ayant plein d’enfant
comme il sied
C'est en tout cas ce que raconte ce lai, une forme de littérature médiévale qu'il me plait d'écrire, à mes moments perdus. Je ne sais pas vraiment à quoi ça rime, mais je serais ravi d'entendre vos réactions.
C'est un peu long, mais si vous aimez, j'en ai écrit d'autres : Le lai d'Isaïe, Le lai d'Aubrac, Le lai de l'Armance...
Le lai de la lune
sur une île
un comte
appelé Neuvagrok
avait un rêve
qui le hantait
dans ce rêve la lune jouait un méchant rôle
ses rayons blancs
dans son ciel
ou elle rayonnait comme une pièce de 20 centimes
perdue là par je ne sais quel dieu peu
soucieux de son porte-monnaie
dans son ciel elle regardait la terre d’un œil narquois
d’un œil vicieux
son influence était néfaste
assurément
lorsque les éléments se déchaînaient
que de lourds nuages noirs venaient à rendre le ciel
de la nuit
plus noir encore
elle était encore là
elle se montrait dans le moindre trou de nuage
lorsqu’un bateau sombrait
corps et biens
dans une mer d’huile
emporté par le fond
par quelque odieux monstre des profondeurs
qui croyez-vous qui brillait dans son ciel immaculé
la lune encore la lune
et quand une famine dévastait le pays du comte
que ses paysans mangeaient des racines
puis leurs chaussures puis leurs enfants et leurs femmes
elle était toujours là
la lune toujours la lune
si bien que dès qu’elle montait dans son ciel
dans le bleu et le rose du crépuscule
et jusqu’à ce qu’elle le quitte
dans le rouge et le gris de l’aurore
le comte était de fort mauvaise humeur
il dormait mal ses rêves étaient affreux
peuplés d’un lune malveillante
si bien qu’il en vint à développer une légère folie
bref il détestait la lune
et lorsqu’il sortait dans la nuit
il jetait des cailloux vers sa face impassible et grêlée
cailloux qui immanquablement retombaient
et parfois sur son nez
elle le visait la bougresse
un jour
après une tempête une famine
et après avoir perdu trois bateaux sur une mer d’huile
plate comme une coquille d’œuf
le comte ne tint plus
il se mis dans une colère noire
terrible
ses beaux bibelots volaient
il n’en pu plus
j’en puis plus dit-il
au milieu d’une bordée d’injures
destinées à la dame pâle du ciel
j’en puis plus dit-il
et il ajouta ça ne peut plus durer
il faut en finir
au milieu de ses éructations
dès le matin
à la première heure
à l’heure grise et rouge
il convoqua le capitaine de sa flotte
et lui tint à peu près ce langage
j’en puis plus
la lune est fort méchante
j’en suis bien marri
ça ne peut plus durer
voilà ce que l’on va faire
vous allez armer quatre forts bateaux
et vous vous rendrez au bout de la mer
au trou d’où sort la lune
à l’heure bleue et rose
et vous comblerez ce trou
afin que la bougresse ne puisse plus monter dans notre ciel
j’ai dit
obtempérez
le capitaine
qui était un peu lèche-bottes
soutint que c’était une vraiment bonne idée
que seul le comte pouvait en avoir de pareilles
et qu’il obtempérerait dans l’heure même
puis il se rendit au port
et fit appareiller les quatre meilleurs navires du comte
qu’il fit charger de nourriture de poudre et de cailloux
puis lorsque les cales furent pleines
il monta dans le navire de tête
et ils prirent la mer
cap au sud
les trois premiers jours
tout se passa bien
les marins jouaient aux cartes péchaient
les navires filaient sous un bon vent
la mer était étale
pas la moindre vaguelette
quelques cris
les mouettes qui suivaient le sillage des navires
au bout de ces trois jours
ils mouillèrent dans la crique d’une petite île déserte
le capitaine qui était un ambitieux
décida d’y aller planter un drapeau
de l’annexer
une barque fut mise à l’eau
où montèrent six marins et un drapeau
et rustine
le cocker porte-bonheur
un bon toutou aux yeux tout doux
qui faisait la joie des marins
lorsqu’il se dressait sur ses pattes arrières
manière de chien de réclamer du sucre
à peine ils eurent débarqué sur la plage
que rustine
se mit à geindre à pousser des aboiements plaintifs
il s’allongea mit ses pattes sur ses yeux
le vent se levait
les marins se grattèrent leurs six têtes
c’est un mauvais présage
dirent-ils de mêmes six voix
ils avaient un peu peur
mais on n’est pas des poltrons
dirent-ils tous six
on va planter ce foutu drapeau
sur cette petite butte
là au milieu de l’île
et on se carapate
vite fait bien fait
du bateau principal
le commandant qui observait à la lunette
vit ses hommes s’enfoncer dans la forêt
qui tachait de vert le pied de la butte
il vit la forêt les engloutir
il vit rustine qui hésitait à les suivre
qui tournait la tête en tous sens
humant le vent
visiblement inquiet
peu après
le capitaine qui observait aux oreilles
entendit des cris affolés qui trouèrent le silence
le déchirèrent
le mirent en petits morceaux de silence
des cris qui venaient des six gorges des marins
puis le silence se reconstitua retrouvant sa qualité profonde
de silence
plus un bruit
rustine se jeta à la mer
et regagna énergiquement le bateau
où des marins le recueillirent
il tremblait de tout partout
et l’on pouvait lire dans ses yeux doux une peur indicible
les chiens ne peuvent parler
le capitaine et ses marins étaient drôlement inquiets
le capitaine sentit qu’il était de son devoir de rassurer ses hommes
il avait une haute estime de lui-même
il se targuait d’être un fichu bon capitaine apte à
faire face à toutes situations
il parla
et dit
bon d’un air posé
puis poursuivi
on annexera l’île au retour
pour l’instant on est pressé
et il décida de lever l’ancre
abandonnant les six marins à leurs six sorts
bien entendu les hommes étaient tout rassurés
quelles paroles bien senties
rassénérantes
on sent un capitaine compétent
qui tient bien son équipage
faut pas s’en faire
on a tout pour être heureux
des cartes du rhum
un bon lupanar à notre retour
une fille dans chaque port un porc dans
ô mer fille de saturne
quel beau métier que nous faisons là
et ils repartirent
pendant deux jours tout se passa bien
le temps était clair la nuit était noire
toute constellée d’étoiles blanches jaunes et bleues
un léger alizé portait doucement le navire
vers le sud
puis
au milieu des flots
le vigie aperçut une femme
je ne sais quelle naïade je ne sais quelle sirène
une très belle femme
trente secondes plus tard tous les marins étaient sur le pont
lançant des œillades des invitations graveleuses
sifflant la je ne sais quelle naïade
la je ne sais quelle sirène
pour toute réponse la je sais pas quoi
se mit à chanter
une très belle chanson
j’avais une bague à chaque doigt
des tas de bracelets autours des
vraiment une belle chanson
le capitaine qui
attention
avait des lettres
des lettres grecques
se jeta sur une corde et s’attacha au mat de son navire
puis il ameuta les autres marins
les enjoignant de faire de même
et si la corde venait à manquer
de se boucher les oreilles
ce que trois marins sourds n’entendirent pas
quelques-uns suivirent ces conseils les plus avisés
mais tous ceux qui restèrent à faire les beaux sur le pont
ensorcelés par le chant magnifique diabolique
se jetèrent à l’eau
et disparurent en un clin d’œil dans un tourbillon
qui se forma sur le flot
ils furent dévorés tout crus un peu plus tard par quelques
requins en maraude
lesquels abandonnèrent
les cœurs des marins à la belle dame
à la je ne sais quelle naïade
à la je ne sais quelle sirène
le capitaine épris des philosophes du dix-huitième siècle
et d’autres bien avant
haussa les épaules et dit que le comte disait
lorsqu’il ne pestait pas après la lune
lorsqu’il n’était pas non plus sur la comtesse
ou sous
ou
bref
le capitaine dit que le comte disait
quand survint une baleine
une bien étrange
verte recouverte d’algues
l’air furieuse
qui battait l’eau de son immense queue
et qui
surtout
fonçait droit sur le navire amiral
avec la certaine et ferme attention de le couler de le mettre tout au fond de l’eau
puis de sauter à pieds joints sur les restes
ça c’était sûr
elle lançait dans les airs un haut panache d’eau bouillonnante
où s’ébattaient de petits poissons argentés et des crabes rouges
c’était vraiment joli
mais trêve
cap à l’est
toute
ce sont les instructions du capitaine
les marins s’activent sur le pont
ils ont peur
ils ne veulent surtout pas finir piétinés par une baleine
et le bateau vira de bord
tout en souplesse
la baleine le frôla
se retourna pour constater les dégâts
et voyant que le bateau filait droit
qu’elle ne l’avait pas heurté
elle prit un air renfrogné
et s’en alla bouder dans une autre mer
là le capitaine avait été fort
il fallait le voir
une vraie parade de paon
allez je l’ai bien mérité
et il se versa une rasade de rhum
puis une deuxième
puis à la onzième
j’ose à peine l’avouer du bout des lèvres
il entama des chants
comment dirais-je
grivois
salaces
putassiers
pleins de références à pleins de dames de mauvaises vies
de ces dames que les marins ont dans chaque port
puis au onzième chant
au trente-septième verre
il s’effondra
tomba lourdement
dans un mauvais sommeil
sombre obscur comme une nuit sans étoile et sans lune
il faisait nuit
silence
mer étale
et là-bas
qui remue dans l’ombre
quoi
à grand renfort de points de suspension et autres exclamatifs
suspense intolérable
tension à son comble
travelling avant
vers le flot
où miroite mille éclats
où le ciel s’inverse et se décompose
et soudain
vivement
un affleurement visqueux
vite renfoui par l’eau avec un peu d’écume
le temps
à peine
de laisser trace sur la pupille du spectateur galvanisé
au cœur en pétard
qui se mange les doigts
se cache les yeux
fasciné pris par le procédé
enfoncé tout au fond de ce suspense
qualifié d’intenable
tendu
scrutant l’eau noire de nuit et blanche de lune
silence
très profond
floquement assourdi de l’eau
les poissons se sont tus
le temps s’est figé
et puis
qui monte des profondeurs
un grouillement
deux trois mesures de violons un orgue sourd
voilà pour l’ambiance
le grouillement
maintenant on le connaît on a été présenté il est défini
va enflant
remonte
puis crève la surface de l’eau
et rapides comme l’éclair
luisantes comme de lames sous un rayon de lune
deux énormes tentacules
surgissent de l’eau et s’élancent vers le ciel
au milieu d’un geyser d’écume
puis mollement
sagement
rentrent dans l’eau
plan coupe
montage au cutter
silence
on entend seulement pépier quelques poissons volants
le bateau
pris au ras des flots
tranquille
se dandinant tranquillement sous l’effet de petits vagues pas bien méchantes
une lampiote en éclaire le pont
on devine que tout y calme
que les marins abrutis
cultivent des rêves libidineux
peuplés de fiancées à terre
que ces mêmes marins
tout à leurs rêves
ne se doutent pas ne savent pas
points de suspension
et
pour faire bon compte
d’exclamation
la tension est vive n’est-ce pas
c’est bien rendu
bien construit
le type qui fait ça
a du talent
non
puis la caméra se déplace latéralement
le plan s’élargit
le champ s’agrandit
jusqu’à ce que le bateau
soit dans le coin gauche
en haut
pile-poil sous le sou de la lune
et que
accompagné de son orchestre de chambre
au premier plan
un bouillonnement apparaisse
au milieu duquel on devine parfois
l’affleurement d’une tentacule visqueuse pleine d’auréoles gluantes
qui
ô comble du suspense
se dirige tout droit vers le bateau
la bande-son est travaillée
des bruits parasites
comme ferait un grouillement de cafards
ou les pas assourdis d’une famille de rats prise au piège dans une conduite pleine de flammes
tout ça remixé mis à l’envers façon lynch
vraiment bien fait
puis
mouvement ultra rapide
au-dessus des tentacules dans leur bouillonnement
et l’on perçoit
un peu flou
mais c’est fait exprès
sous l’eau
un œil rond gigantesque
tourné vers le ciel
et qui surmonte un large trou noir
où l’on aperçoit fugitivement briller
quelques longues dents
de toute les formes
et là on se dit
qu’il s’agit vraiment d’un animal repoussant
un grand calmar des profondeurs
extrait de là par quelque dieu
quelque scénariste en colère
ce qui revient au même
après ce bateau
et ce capitaine
bien trop soûl pour se rendre compte du danger imminent que courre son navire
la bête malfaisante
est manifestement animée d’intention pas très honnêtes
pour le moins coupables
elle se cherche un nautilius à embrasser
à briser à couler
à venger l’honneur perdu de sa race depuis que celle-ci
à croisé un nemo
assez malin pour lui crever l’œil
pour venger ce splach dégoûtant
le renvoyer dans le passé
pour qu’il y demeure à jamais
et l’oublier pour toujours
n’être plus la fable des grands fonds
de ces crabes bizarroïdes et pâles
qui se prélassent auprès des sources de souffre
de ces cachalots entreprenants
qui visitent parfois la cave des océans
de ces poissons porte feux
fantômes bariolés aux formes alambiqués
de ces anémones blanches dont les bras multiples ondulent doucement
sous un courant provoqué
par quelque éruption lointaine
se venger enfin
revenir au-dessous
le ventre plein de marins
leur montrer qui c’est le plus fort
c’est moi
il est super motivé
le monstre
et il avance vers le bateau
laissant derrière lui traîner un maigre sillage d’écume blanche
puis aux abords du navire
il risque son œil au-dessus de l’eau
rien ne bouge tout est calme silencieux
alors il plonge
pour prendre son élan
pour
d’un bond formidable
heurter le bateau
le renverser le faire chavirer
puis manger un à un les marins tombés à l’eau
les broyer dans ses tentacules monstrueuses
le voilà qui fend les flots puis qui cogne le bateau
ça fait splosh
et le bateau tangue oscille
un petit peu
mince je suis mou
il se souvient
il est un calmar géant
geantatis calmaris
zut je suis mou
il maugrée pas content du tout
se gratte la tête
cherche une solution
comment renverser ce bateau
rien
rien à faire
c’est ça que d’être une bête molle
il maudit son créateur
qui aurait pu le faire rhinocéros des mers
hérisson des océans
avec quelque chose d’un peu dur d’un peu piquant
quoi
mais non
il a du être conçu dans la nuit du septième jour
au dernier moment dans l’urgence
on l’a bâclé
c’est embêtant ces gens qui ne pensent pas à tout
comment faire
que faire
que je suis bien triste
et le menton entre deux tentacules
il s’en retourne dans ses profondeurs
l’œil triste et trouble
à bord
les marins ronflent dans leur sommeil
puis le jour
comme chaque jour
se lève
et le soleil illumine les voiles blanches du navire
et les marins s’étirent
et ils ne se souviennent de rien
le capitaine lui n’a pas dormi
il s’est penché sur ses cartes toute la nuit
le bout du monde est proche
on arrive bientôt
la manœuvre est subtile
il faut approcher ce bout précautionneusement doucement
en tenant compte des courants et des vents
pour n’y pas tomber
au matin
maintenant que le soleil blanchit les voiles
il a hâte de donner des instructions aux marins
il réunit les hommes
ils rouspètent un peu
pour le principe
puis se groupent sur le pont
et le capitaine leur tient à peu près ce langage
nous arrivons au bout du bout du monde
il faut être très prudent
avancer doucement le navire vers ce gouffre noir que vous voyez là-bas à l’horizon
où ça
je vois pas mais si
regarde
et chacun d’écarquiller les yeux
et de chercher à l’horizon le gouffre noir du bout du monde
et les hommes se mettent à la manœuvre chacun à sa place
c’est beau c’est émouvant
le bateau avance doucement vers le gouffre un peu de travers
puis juste à son bord s’immobilise
alors les marins descendent aux cales
chercher les rochers qu’ils ont transporté
puis déverse le tout dans le gouffre
la lune fait ouille
la lune fait aille
la lune est bien mal
terrée dans son gouffre à prendre des cailloux sur la tête
aille ouille
la lune se sauve à l’autre sortie de son gouffre
la lune se sauve vers la chine
elle fuit
les marins ont vite fait de combler le bout du monde
le gouffre n’était pas si noir si terrifiant que ça
depuis
sur une île
un comte
appelé Neuvagrok
n’a plus peur de la lune
il n’y a d’ailleurs plus de lune
les nuits y sont noires comme dans une mine
depuis
la lune ne luit qu’en chine
quant aux marins
ils rentrèrent sans encombre
se marièrent puis vécurent heureux en ayant plein d’enfant
comme il sied
jeudi 19 avril 2012
En l'école de Rochechouart
J'étais mardi dernier à l'école de Rochechouart visiter les élèves de CP, de CE1 et de CLIS, avec lesquels, devinez quoi ?, nous avons dessiné des... fers à repasser !
(Je plaisante : des girafes !)
(Vous savez, cet animal...)
Des girafes d'adulte et des girafes d'enfants.
Mais aussi des crocodiles et plein d'autres choses.
Un grand merci aux maîtresses, à la médiathèque et aux enfants pour ces belles rencontres.
Et en particulier aux enfants de la CLIS pour leur beau et long mille-pattes et tous ces Jérôme déguisés :)
(Je plaisante : des girafes !)
(Vous savez, cet animal...)
Des girafes d'adulte et des girafes d'enfants.
Mais aussi des crocodiles et plein d'autres choses.
Un grand merci aux maîtresses, à la médiathèque et aux enfants pour ces belles rencontres.
Et en particulier aux enfants de la CLIS pour leur beau et long mille-pattes et tous ces Jérôme déguisés :)
lundi 16 avril 2012
Oublier les zéros et tous les vilains mots
Le concours se poursuit jusqu'à mercredi pour gagner un exemplaire de L'Abécédaire des belles choses à faire.
Et hop ! un petit dessin de motivation.
Et hop ! un petit dessin de motivation.
vendredi 13 avril 2012
Les arbres de Bogotá
Voici la petite forêt de la classe de grande section du lycée français de Bogotá, en Colombie. Quel plaisir et quel fierté de voir ces arbres franchir l'Atlantique et mes dessins inspirer des classes partout dans le monde :)
Et la petite forêt complète.
Et voici l'inspirateur.
Un grande merci aux enfants de la classe et à leur maîtresse Guénaelle.
Et la petite forêt complète.
Et voici l'inspirateur.
Un grande merci aux enfants de la classe et à leur maîtresse Guénaelle.
mardi 10 avril 2012
Ah la belle chose qu'un concours !
À peine un concours fini qu'un autre commence. Cette fois-ci c'est pour gagner un exemplaire dédicacé de L'Abécédaire des belles choses à faire fait avec l'amie Géraldine Collet.
Pour cela, comme d'habitude, il faut laisser en commentaire un petit quelque chose, un petit quelque chose de beau à faire : quelle belle chose aimeriez-vous faire ? Simple ou extravagante, petit rien ou grande découverte, à vous de la partager en ces lieux...
Et pour cela vous avez jusqu'à mercredi 18 avril.
Merci de relayer ce concours.
dimanche 8 avril 2012
Une vache dans votre salon
Avant, je souhaitais posséder une vache d'appartement, qui m'aurait accueilli le soir avec de petits meuglements enthousiastes et qui chaque matin me donnerait un petit bol de lait.
Et puis j'ai eu un chat (je sais c'est ballot).
Pourquoi vous dis-je cela ?
Voilà. Il y a quelques semaines je vous avais proposé de participer au concours vache, mais je n'avais encore eu le temps de procéder au tirage au sort, voici qui est fait dans cette grandiose production maison qui se termine par le carnage d'un troupeau de vaches...
La vache qui l'emporte porte le beau nom d'Yseult (c'est probablement une espèce médiévale) :)
Merci à tous de vos propositions et de votre participation.
Et puis j'ai eu un chat (je sais c'est ballot).
Pourquoi vous dis-je cela ?
Voilà. Il y a quelques semaines je vous avais proposé de participer au concours vache, mais je n'avais encore eu le temps de procéder au tirage au sort, voici qui est fait dans cette grandiose production maison qui se termine par le carnage d'un troupeau de vaches...
La vache qui l'emporte porte le beau nom d'Yseult (c'est probablement une espèce médiévale) :)
Merci à tous de vos propositions et de votre participation.
samedi 7 avril 2012
jeudi 5 avril 2012
Moi j'aime pas les chats
... mais il y a tout de même 12 % de réduction dessus toute la journée dans la boutique de La parenthèse enchantée (ainsi que sur les oiseaux, les arbres, les girafes, etc.).
mardi 3 avril 2012
L'arbre qui frissonne et l'oiseau qui pleure
C'est un nouveau crépuscule, ou peut-être une aube, où le monstre aux oiseaux et la sorcière et ses chats conversent.
Et c'est inspiré d'un poème saturnien, d'un poème de Paul Verlaine.
“Et dans la splendeur triste d'une lune
Se levant blafarde et solennelle, une
Nuit mélancolique et lourde d'été,
Pleine de silence et d'obscurité,
Berce sur l'azur qu'un vent doux effleure
L'arbre qui frissonne et l'oiseau qui pleure.”
Et c'est une solitaire, une belle endormie.
Et puis, n'ayez pas peur du monstre, voici l'image toute entière.
Et c'est inspiré d'un poème saturnien, d'un poème de Paul Verlaine.
“Et dans la splendeur triste d'une lune
Se levant blafarde et solennelle, une
Nuit mélancolique et lourde d'été,
Pleine de silence et d'obscurité,
Berce sur l'azur qu'un vent doux effleure
L'arbre qui frissonne et l'oiseau qui pleure.”
Et c'est une solitaire, une belle endormie.
Et puis, n'ayez pas peur du monstre, voici l'image toute entière.
lundi 2 avril 2012
De retour du Zinc
Je viens de passer quelques bonnes journées au Zinc Grenadine, accueilli par une équipe aux petits soins, qui sait allier fantaisie et efficacité. Merci à tous et tournée de bises.
Nous avons dédicacé dans un cadre original et délicieux, bien engoncé dans de profonds fauteuils, des enfants jusque sur les genoux, et c'était chouette.
Je suis aussi passé dans les classes et voici quelques photos de la journée du jeudi, que je dois à l'amie Claire.
Le matin, à la maternelle de Dompaire, où nous avons illustré des histoires de sorcières bien coquines, issues de l'imagination fertile des petites et moyennes sections.
L'après-midi, à Damas-et-Bettegney, où j'ai pu admirer une maquette toute droit sortie de “Monsieur Tic Toc”, réalisée par les petites mains des grandes sections / CP, et répondre à des questions et des charades bien compliquées tombées d'un arbre à coeurs.
Puis, avec les petits et les moyens, nous avons fait une belle omelette, en mélangeant allégrement “Vacances à la ferme”, “Pierrot” et “Monsieur Tic Toc”, pour inventer une drôle d'histoire de botte qui aluni sur la lune, et que l'acariâtre fermier et le cochon au parapluie iront chercher en avion de papier...
Les enfants avaient également réalisé une magnifique fresque colorée.
Merci aux maîtresses pour leur préparation et leur implication, et aux enfants pour leurs couleurs et leur imagination.
Nous avons dédicacé dans un cadre original et délicieux, bien engoncé dans de profonds fauteuils, des enfants jusque sur les genoux, et c'était chouette.
Je suis aussi passé dans les classes et voici quelques photos de la journée du jeudi, que je dois à l'amie Claire.
Le matin, à la maternelle de Dompaire, où nous avons illustré des histoires de sorcières bien coquines, issues de l'imagination fertile des petites et moyennes sections.
L'après-midi, à Damas-et-Bettegney, où j'ai pu admirer une maquette toute droit sortie de “Monsieur Tic Toc”, réalisée par les petites mains des grandes sections / CP, et répondre à des questions et des charades bien compliquées tombées d'un arbre à coeurs.
Puis, avec les petits et les moyens, nous avons fait une belle omelette, en mélangeant allégrement “Vacances à la ferme”, “Pierrot” et “Monsieur Tic Toc”, pour inventer une drôle d'histoire de botte qui aluni sur la lune, et que l'acariâtre fermier et le cochon au parapluie iront chercher en avion de papier...
Les enfants avaient également réalisé une magnifique fresque colorée.
Merci aux maîtresses pour leur préparation et leur implication, et aux enfants pour leurs couleurs et leur imagination.
dimanche 1 avril 2012
Je ne suis pas très poisson...
... mais en fouillant un peu mes archives j'ai retrouvé cette page extraite du Meunier de Pantin :)
Bon Premier Avril à tous !
Bon Premier Avril à tous !
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