lundi 31 mars 2008

En faisant semblant de ranger, il y a quelque temps déjà (c'est terrible comme ce début de phrase résume bien ma situation!), j'ai retrouvé une petite chose ancienne. Parfois, les autres ne voient pas ce qu'on fait, pire, ils voient à travers, comme dans une vitre, c'est très frustrant. Mais, il y a aussi les autres des autres. Ceux qui regardent, voient, décodent, résonnent, raisonnent...entendent. Ce qui leur parle, ce qu'il partage. C'est pourquoi je publie aujourd'hui cette petite chose. Ce n'est pas moi qui l'ai écrite. L'autre Gouny se reconnaitra...
"La mouche n'a pas de pieds. Elle n'a pas de chance non plus. Mais ça ne l'empêche pas d'être très heureuse avec ses petites pattes. Elle peut escalader les murs, ramper aux plafonds, virevolter devant les vitres, explorer les pots de confiture et les bouteilles d'alcool. Souvent la mouche îvre ou éblouie par le soleil se cogne; elle n'en meurt pas; la mouche n'est ni fragile ni hypocondriaque. ça lui fait justede petites bosses sur le front, et elle s'en accomode fort bien, elle trouve même cela séduisant. La mouche n'a pas beaucoup d'amis, mais moi non plus. Je suis donc une mouche?"

En re-cherchant ce soir cette petite chose, une chose entraînant l'autre, j'ai trouvé autre chose. J'adore.
"Adam était une prune
Eve un myosotis
SCENARIO
Un prunier
Des fleurs
Un fruit tombe
il écrase une fleur"
Cendrillon
Après Ariane et Orphée (deux poids lourds s'il en est), voici une troisième interprétation d'une figure légendaire : Cendrillon...

Et la robe bleue, et le soulier de verre, et la citrouille, et le prince charmant... où ils sont, hein ?, où ils sont ? En fait, j'ai pioché cette histoire dans cette belle collection lancée par l'éditeur Syros autour des contes et de leurs différentes versions dans le monde entier, le tome sur Cendrillon étant bien joliment illustré par Peggy Niles.

Cette Cendrillon-là est donc russe. La petite chèvre noire qu'elle étreint est, dans le conte, sa mère.
Ses vêtements, ses chaussures et sa couronne apparaissent magiquement aux branches d'un bouleau. C'est une bien belle histoire. Dans le même tome, je déconseille toutefois aux âmes sensibles la lecture de la version tibétaine du conte, version La colline a des yeux.

Le prochain dessin de cette série sera consacré à la Belle Dame sans mercy.

mercredi 26 mars 2008

Plein d'enfants = plein de chambres
Et donc plein de plaques à l'entrée de ces chambres. Voici les deux nouvelles.

Et pis, au fait, j'ai 35 ans aujourd'hui... (Pitin, la claque !)

mardi 25 mars 2008

Pierrot les oiseaux


J'ai toujours eu beaucoup d'affection pour le personnage de Pierrot, le petit habitant de la Lune.
J'ai ajouté à ses côté deux oiseaux, des corbeaux, que j'aime bien.

Voici donc mon petit Pierrot, mélancolique, amateur d'Apollinaire (“Un rêve sans étoile est un rêve oublié”) et de Grandaddy (“So you'll aim toward the sky”).

Je pense à lui donner une Pierrette les oiselles, pour le distraire de ses sombres idées, et pour qu'ils mêlent leurs pas.

vendredi 21 mars 2008

La mythologie grecque
Je suis un grand amateur de mythologie, de légendes, de contes... Je trouve ça très très inspirant.
Voici deux dessins tirés de la mythologie grecque.

Orphée, le poète, est descendu aux Enfers, pour chercher son amoureuse, Euridyce.
Ils doivent remonter des mondes souterrains, sans se regarder, sous peine d'être à jamais séparés.
Orphée chemine donc les yeux fermés.
Dans le fond, Cerbère, le chien à trois têtes qui garde l'entrée des Enfers les poursuit.
Ariane la Crétoise, quant à elle, est entrée dans le labyrinthe, au coeur duquel habite le terrible Minotaure.
Elle s'est sauvée, dit la légende, grace à son fil, qui l'a empéché de se perdre.
Il était hors de question, bien entendu, de faire un gros méchant minotaure, mangeur de jeunes vierges.
Alors, avec son fil, elle l'a capturé, et en a fait une sorte d'animal de compagnie.
À venir : une Cendrillon, version russe, et une Belle Dame sans mercy, version moi.
Et dans les projets, une Agnès, toute droite sortie de la Légende dorée, une sorte de dictionnaire des saints écrit au Moyen Age par Jacques de Voragine.

jeudi 20 mars 2008

DEMAIN (telle est ma devise !)

Je ne m’ennuie jamais. Non pas que ma journée soit une succession d’occupations trépidantes ou même d’obligations dument listée et remplie les unes après les autres. Non pas que le maternage dit « proximale » m’ait transformée en femme vibrant à l’unisson du monde de l’enfance vivant l’instant et en savourant toutes les sensations. Non pas encore que mon tempérament artiste me fasse voguer de rêverie en rêverie dans l’attente du coup de génie. Non. Je ne m’ennuie jamais, je m’affaisse. Lentement mais inéluctablement tout au long d’aujourd’hui. Mais tout va bien car j’ai toujours mon grand ami : « Demain ». Comme je sais où se trouve mon ego et que je suis, comme on dit, imaginative, le jour nouveau est plein de possibilités intenses et merveilleuses… que je confie à Demain. Je pourrais tout coller, vite fait bien fait, sur le dos des enfants. On le sait bien Pénélope, la nana qui passait sa nuit à défaire ce qu’elle avait passé la journée à faire, tout ça sans dormir forcément, était mère d’enfant en bas âge ! Et Sisyphe ? Le type roule son rocher de 300 kg, le regarde descendre, le reroule, le re-regarde, le re-re-roule, le re-re-re-re… Etc. Il avait pas des enfants, lui par hasard ? Après tout, qui se réveille la nuit ? Qui hurle au lieu de vibrer à l’unisson ? Qui a fondé le binz-club à la maison ? Qui croit qu’en claquant des doigts et en remuant sa baguette on étend le linge et on écrit un texte pour son blog ? Oh, purée de punaise, c’est moi.

La procrastination, ça s’appelle : un nom de maladie, bien moche, bien sérieux. Pas étonnant qu’on se sente coupable quand on a un truc pareil ! Pas du tout poétique. La mélancolie, c’est poétique ou bien la paresse. J’ai assez de déni pour la paresse, c’est sûr. Mais alors, où sont les longues heures molles où mon œil vide contemple le temps qui s’écoule ? Où ça hein ? Parce que, quand même, assise dans la chambre d’Émilien à trois heures du matin, ça compte pas…

Je ne m’ennuie jamais car j’ai toujours bon espoir : Demain est mon ami. Et de temps à autre, les lendemains chantent : « ou alors demain » devient « aujourd’hui peut-être… » puis « mais soudain ça m’a pris » et le jour d’aujourd’hui produit quelque chose d’un peu neuf. Bon, il faut 28 jours pour faire une habitude, allez, je commence Demain.

Plaque de chambre
Je travaille aujourd'hui sur une petite plaque à mettre à l'entrée de la nouvelle chambre des filles, dans la nouvelle maison (qu'il faut penser à embellir maintenant que nous allons y vivre).
Je pense que j'en ferais quelque chose pour ma petite boutique sur Etsy (pour toutes les chambres de petites fées du monde). Je vais faire un second modèle fées (ou sirène je ne sais pas encore) et un modèle chevalier, pour mon petit garçon.

lundi 17 mars 2008

Le ciel, le couvercle, le bas, le lourd, on les a assez vu.
La clef des champs,
mon royaume pour une vache, le chameau, le fil l'aiguille... tout ça, le petit peuple migrateur, les grands ruisseaux les ptites rivières, les nouveaux et ouverts horizons, les lendemains qui chantent, voici le temps de LA GRANDE ÉVASION...

Là :

Mille pattes et sans reproche

J'avais envie de dessiner quelque chose d'un peu amusant et délirant. Voilà donc un chevalier chevauchant un mille-pattes gigantesque, en route pour arracher la belle au bois dormant à son sommeil éternel.


Ce mille-pattes est si long qu'il s'entortille autour des arbres, de la vache (et tire un peu de lait), passe le mur, et déborde de l'image.

vendredi 14 mars 2008

Les premières illustrations
Voici deux premières illustrations.
Le Sabbat des fées est une partie d'une illustration faite pour l'association “Des Espiègles Rient” pour une publicité à paraitre dans la revue Grandir autrement. Cette association propose des stages de chant prénatal sur les plateaux de l'Ardèche. J'ai essayé de rendre le calme, la tranquillité et la quiétude que j'image trouver en ces lieux... On y retrouve mes héros habituels, les oiseaux, les lapins, le chat noir un peu idiot, et, bien entendu, les fées et les lutins. J'ai essayé de donner de la finesse à la texture et de la douceur à la couleur. J'espère avoir réussi.



La seconde illustration raconte une petite histoire. Une fée des années folles, dans la nuit, promène son dragon de compagnie et cueille des coquelicots. Au loin, la ville... Je ne sais pas pourquoi, la ville est toujours au loin (un désir de campagne ?).

dimanche 9 mars 2008

Julia
Voici Julia, tant désirée, tant attendue que j'ai adoptée hier.



Tout est en règle, bien sûr, elle a même tous ses papiers...



Mais ...folle que j'étais, j'ai cru que c'était une fille simple, pas du tout :Julia Supernova, ça aurait dû me mettre la puce à l'oreille...Elle va me mener par le bout du nez, elle me fait miroiter des broderies et autres point à deux aiguilles...mais bon, faut d'abord que je comprenne comment on met le fil, ou les deux fils, ou la canette dans la capsule...ouais, bon, "capsule", "supernova" je suis pas astronome moi! Si je dors avec la notice, est-ce que...Nan, ça marchera pas...
Julia et moi, une affaire à suivre...

mercredi 5 mars 2008

La méthode Flylady

C’est quoi cette bestiole ? Une invention génialissime ou comment jouer aux totally spies quand vous êtes femme au foyer. C’est une dame qui a tout compris de la vie qui a inventé ça car le véritable ennemi, ce n’est pas le grain de poussière mais le DESORDRE. Pour tout savoir, vous pouvez faire un tour par là

http://groups.yahoo.com/group/FeeVolante/?yguid=173555425

ou sur mon forum préféré, ici

http://www.bulle-de-nature.com/forums/viewtopic.php?t=18025

En bref, en gros, en résumé, votre habitat est un terrain miné, pour optimiser vos chances de terrasser l’ennemi, diviser le territoire en 5 zones (une par jour ouvrable) à laquelle vous consacrerez un quart d’heure par jour (et c’est tout, car vous êtes une totally fly, n’est-ce pas ?). Chaque semaine, une des zones sera passée au peigne fin à raison d’une mission d’un quart d’heure par jour car comme toute totally fly qui se respecte vous devez remplir des missions qui arrive dans votre boîte électronique ou sur votre forum préféré. Les totally flies ont de nombreux ennemis qui sèment des pièges sur le territoire, ces pièges sont des hot spots ou points chauds (endroit où de manière étrange et dérangeante les piles se forment, les tas se tassent, les chaussettes sales pululent, les factures s’ensevelissent, ne serions-nous pas dans X-fly ?). Les totally flies50 litres minimum) grâce auquel elles doivent faire disparaître 27 ennemis en 5 min…Je croyais être une totally fly …mais j’avais oublié que l’ennemi dispose de ses propres ressources, lui aussi a une méthode, la méthode Flybaby. L’ennemi est malin, l’ennemi est fort, l’ennemi est spontanément meilleur que sa mère, l’ennemi est en surnombre. Après une période d’observation qui dure entre 7 et 12 mois, le flybaby réorganise en quelques semaines (parfois même en quelques jours) le territoire domestique. Rapidement, il établit une routine ou même deux, une le matin et une le soir : des tâches que le flybaby effectue sans effort apparent et le plus souvent en moins de 15 minutes. Pour mener à bien ses missions, le flybaby n’hésite pas à se lever tôt voire très tôt (avant 6h30, cela s’est vu et se voit encore). Une routine type du matin : jeté de doudous, appels répétés puis allumage de la lampe de chevet des parents si ceux-ci restent sans réaction, safari chat, émiettage de tartine, récupération et dissémination de toutes les petites cuillères disponibles. Le flybaby est, c’est l’une de ses forces, faussement coopératif. Il aide. La méthode flybaby a une autre force : elle est évolutive. A l’âge de 4 ans, le flybaby a partent parfois en mission spéciale à l’aide de leur arme fatale, le super sexy sac noir et luisant ( su enrichir sa routine et toujours en moins d’un quart d’heure, il peut renverser la boîte à crayon, choisir pour s’habiller le T-Shirt au fond de la commode, abandonner une tartine de confiture à moitié mangée sous la pile de facture, ceci n’étant bien sûr qu’un exemple. Comme la méthode flylady dont elle s’inspire, la méthode flybaby se développe de manière autonome dans chaque foyer, dans chacun de nos enfants, un flybaby ne demande qu’à s’épanouir. Les routines du soir aussi sont pleines de créativité : sortir toutes les chaussures du placard, se glisser sans être vu jusqu’au placard à gâteaux et prendre 5 ou 6 gâteaux et les disséminer dans l’appartement sans les manger, faire un safari-chat, essayer de vider le seau à couche, cacher les brosses à dent, mettre les lampes à terre, faire boire à son T-shirt un verre d’eau , attraper les télécommandes et les dissimuler, il y a toujours à faire dans la maison avant de flybabiser sa propre chambre ! Car pour le flybaby il n’y a pas de frontière,nul n’est besoin de zone pour lui !

Les flybabies, eux aussi, cependant, ont des missions à mener à bien : ranger le linge propre (mouillé, bien sûr) dans la commode, laver les vitres (avec un quignon de pain prémaché) ou la serpillère qui vient de servir pour les sols, trier les boîtes en plastique (les couvercles dans sa chambre, les récipients sous la table de la salle à manger, laver les jouets dans l’eau du bain (y compris les doudous et les jouets électroniques qui de toute façon étaient pas écolos), ratisser la caisse du chat (c’est affreux mais ils l’ont tous fait…), manger les factures, sortir tous les cédés des boîtiers…Plus grands, ils préfèrent aux missions ponctuelles concentrer leur attention sur le choix de 27 objets (les jouets, les livres et le linge sale sont les plus plébiscités) qu’ils éparpillent dans la maison ou déversent sur un unique point chaud, tous les styles sont permis. Notons tout de même qu’à tout âge,ils apprécient la mission « semoule » : un grain par terre, un grain pour moi,un grain pour la chaise, un grain pour moi…


Je croyais être une totally fly mais je suis seule tandis qu’eux sont tous…alors desfois, l’air de rien, subrepticement, sans rien dire à personne, ni vu ni connu, je fais une petite pile ou d’un geste nonchalant du pied, je grossis un gros tas. Comme ça, ben, je suis plus seule.

mardi 4 mars 2008

La parenthèse enchantée

Voila, nous sommes le 4 mars et je viens donc d’entamer le deuxième…semestre de my own private parenthèse enchantée. On me l’avait bien dit, des gens bien informés (informées !) et tout et tout y sont allés de leur « tu verras… » avec un bon vieux sourire goguenard. Bref, le genre qui vous fait automatiquement dire, penser, vouloir, soutenir, croire en un mot : « Meuh non ! (Moi, ça ne m’arrivera pas,non mais !) » Moi qui avais survécu à ma marmaille et à mon travail en même temps, j’allais forcément me transformer en fée du logis, en cordon bleu et en cordon de sorcière mitonnant mes petites potions, en Maria Montessori le matin et J.K. Rowling l’après-midi ou bien artiste de la récup ou bien couturière ou bien peintre en meuble ou bien liseuse de grande envergure (6 ans de retard quand même !) et de toute façon je serais TOUJOURS de BONNE HUMEUR (et toujours d’attaque à 23 heures pour un dernier atelier de travaux pratiques :)), en deux mois j’aurais retrouvé le poids de mes 20 ans (pour enfin coller à la flatteuse image de moi de mes divers avatars illustrés, merci chéri). Évidemment, cette vie trépidante, riche et savoureuse trouverait sa place dans un merveilleux blog où se développerait mes talents encore à naître pour l’informatique et ses subtilités et l'évidente certitude encore à naître que ce j'ai à dire vaut la peine d'être lu… Voilà où j’en étais il y a 6 mois mais j’étais prévenue, on me l’avait bien dit, non ?... Au beau milieu de ce champ de déconfitures, quelques jolies fleurs malgré tout. Et finalement, je suis là. Alors, par quoi on commence ?

Flylady, of course mais ce sera pour demain car ma parenthèse quotidienne vient de crier : « Maman ! »